Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 27 juin 2017


Ordonnance Macron, 
c’est toujours non (et pas merci) !

Macron nous promet une «loi travail»  XXL à coup d’ordonnances (cf article dans ce PES). L’un des objectifs est de supprimer tout obstacle au licenciement dans les multinationales. Les salariés de Whirpool, Seita, Vivarte et bien d’autres pourraient être licenciés dès septembre, premières victimes des ordonnances Macron. S’il réussissait à mener à son terme sa contre-réforme, ce serait une régression sociale sans précédent depuis le Front populaire. En effet, une multinationale n’aurait plus à faire référence aux chiffres de l’ensemble du groupe, pour procéder à des licenciements économiques en France, mais seulement aux chiffres de sa filiale française. Toutes les usines, les magasins, appartiennent à des groupes. Lorsque ces derniers cherchent à délocaliser leur activité, ils commencent par transférer, céder ou supprimer une partie de la production, ce qui fait chuter les chiffres de la filiale française, permettant de justifier les licenciements. Faire échec à ce projet, c’est l’appel de CGTSpectacle, FilpocCGT, SNJCGT aux Invalides le 27 juin ainsi que d’autres appels et notamment



En Inde, des paysans surendettés
 « affament » Bombay

Dans cet Etat fédéral, ce pays continent où la moitié de la main d’œuvre est agricole sur des exploitations qui, en moyenne, ne dépassent pas 2 hectares, les paysans, pour survivre, se sont surendettés. 15 millions ont quitté les campagnes ces dernières années. En 20 ans, 300 000 se sont suicidés.
Dans l’Etat du Maharashtra de 115 millions d’habitants, les paysans par milliers ont verrouillé l’accès à Bombay. 10 jours de blocage. Déversement de milliers de litres de lait pour obtenir l’effacement de leurs dettes. Les citadins privés de livraisons, les denrées périssables introuvables et le prix des produits dont raffolent les Indiens en hausse vertigineuse, ont fini par faire céder, le 12 juin, le gouvernement de cet Etat. Il s’est résolu à prendre à sa charge les impayés des plus fragiles soit… 320 milliards de roupies (4.4 milliards d’euros) représentant 25% des encours actuels des prêts consentis. 3.5 millions de paysans seraient concernés. Cela suffira-t-il, pour autant que la promesse soit tenue, à calmer les contestations paysannes qui couvent dans tout le pays ? Parviendra-t-il à surmonter les divisions ancestrales des castes qui caractérisent la population indienne ? En tout état de cause, la décision du 1er ministre Modi, refusant de subventionner l’Etat du Maharashtra, et celle, concomitante, de ce gouvernement local à se résoudre à emprunter et à couper dans les dépenses publiques, ne vont pas rendre la situation moins explosive qu’elle ne l’est déjà !


Rennes. Contre la répression. 
Soutien aux 5 incarcérés.

Début juin, à Rennes, une cinquantaine de fonctionnaires de police venait cueillir 7 personnes au saut du lit dans 6 lieux différents. Cagoulés et armes au poing, les flics ont débarqué dans la chambre d’un enfant de 10 mois, littéralement explosé une porte et pénétré par erreur dans l’appartement du voisin d’un des interpellés. Digne des «coups de filet» antiterroristes, sans compte rendu dans la presse. Une fois  n’est pas coutume, l’Etat souhaitait rester discret. 5 personnes sont aujourd’hui derrière les barreaux, accusées d’avoir participé à la manifestation «ni Le Pen ni Macron» du 27 avril (2000 personnes). Selon le Parquet, certains se seraient approchés excessivement d’un motard de la police venu fanfaronner au beau milieu du parcours de la manifestation. Certains autres l’auraient bousculé à l’aide d’une arme dangereuse, en l’occurrence un pommeau de douche. Ce lourd armement n’a toutefois causé aucune blessure sur l’agent. Par contre, celui-ci avait sorti son arme de service pour braquer la foule. On est passé ce jour-là à un mouvement d’index du bain de sang.
Il en est désormais ainsi du fonctionnement de la justice : plus un policier dérape, plus il faut charger ses victimes pour démontrer que ce sont en réalité elles, les coupables. Ne nous laissons pas intimider ! Le Collectif Contre la Criminalisation du Mouvement Social (CoCoCriMS) appelle à soutien et protestation. Sur Expansive.info, le site d’infos qui a les crocs (Rennes et alentours) https://expansive.info/rassemblement-contre-la-regression-des-manifestations-samedi-17-juin-511


Touche-pas à mon compteur !

Un habitant de l’Ile de Ré avait expulsé un sous-traitant d’Enedis venu installer un compteur Linky contre son gré. Il avait refusé par écrit l’installation du compteur, ajouté deux barreaux en métal pour interdire toute tentative de démontage de son disjoncteur et placardé une affichette «Touchez pas à mon compteur». Pourtant, le 19 juillet 2016, un agent d’Enedis, face au refus du propriétaire, avait fait venir les gendarmes pour tenter une médiation. Découpant les barreaux, il était entré dans la maison pour démonter le compteur existant, accompagné par les gendarmes. Le propriétaire avait saisi le technicien par les épaules pour le mettre dehors, ce qui lui valut une plainte pour violences. Le prévenu a déposé plainte pour violence, violation de domicile et  pose illégale de compteur. Le tribunal d’instance de La Rochelle a évoqué la « légitime défense des biens » et jugé la réaction du prévenu « proportionnée à l’agression ».

Un jugement important pour le mouvement Stop Linky sur refus.linky.gazpar.free.fr