Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 18 décembre 2016

Voici, ci-dessous, l'édito
du PES n° 29 (décembre 2016)

Au sommaire, vous trouverez
- Trump, énormément. Jusqu'à quand ? (publié ci-dessous)  
- Turquie ou comment imploser pour ne pas exploser
- Fillon prépare la guerre sociale (publié ci-dessous)
- Stocamine = poubelle
- Autoroutes : vous avez dit "gel du prix des péages" ?
et nos rubriques habituelles : Ils, elles luttent et Nous avons lu

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Que de produits politiques avariés !

L’heure est au marketing politique. Pour tenter de combler le fossé, les partis dits de gouvernement du système, ont inventé les primaires pour départager leurs prétendants au poste suprême. A grand renfort de pub médiatique, ces joutes, apparemment démocratiques, pratiquent la vente forcée en présentant des produits dont la date de péremption est dépassée. Le néolibéralisme et toutes les régressions sociales qui l’accompagnent ont atteint leurs limites. Depuis notamment la crise de 2007-2008, tous les efforts pour persister dans cette voie n’ont généré que des produits toxiques : nationalisme, racisme, xénophobie, ce terreau sur lequel a prospéré l’extrême droite.

N’empêche, il y a ceux qui, comme Fillon, persévèrent. Revêtant la soutane, il s’est placé, à droite, en tête de gondole. Produit thatchérien sur le tard, sa nouveauté surannée a pu convaincre une clientèle aisée et vieillissante. Il est très vite apparu, à une plus large palette de consommateurs, que pareille tambouille provoquerait de néfastes aigreurs d’estomac. Modifiant derechef la dose de privatisation de la Sécu, lui et ses VRP se sont mis à jargonner que l’on avait mal compris son message. Ils allaient donc faire preuve de plus de pédagogie, vis-à-vis des ignares, prétendant que lui, n’était que le produit recyclé du sérail sarkozyste. Et de se précipiter avec  force médias à ses trousses dans le premier hôpital public venu pour maintenir la réputation d’un produit bien avarié qui ne plaît qu’à une clientèle droitière dont le ventre est bien garni.

Dans le magasin d’en face où l’on arbore toujours l’étiquette socialiste bien altérée, c’est le trop plein de produits frelatés depuis la décomposition du ragout hollandais. Valls a dû maquiller son étiquette autoritariste et ses amitiés aux entreprises, pour prétendre se recomposer une image en trompe l’œil, de rassembleur démocrate  purgé du 49.3. Montebourg, abandonnant sa reconversion de PDG de l’ameublement, se la joue en franchouillard protectionniste salvateur. Hamon falsifie sa participation au gouvernement «hollandais» en nouveau produit bio. Puis, vint se mettre en piste, Peillon, le retranché en Suisse qui, comme seule tare, n’a que l’oubli des cotisations qu’il n’a pas versées au PS depuis quelques lustres. C’est qu’Hidalgo, maire de Paris, Aubry et quelques autres estiment qu’il est le seul à pouvoir concurrencer Valls, ce produit faisandé, incapable de réconcilier les clans du Parti. Dans cette fricassée de soupirants subsistent quelques frondeurs illusionnistes qui prétendent éviter la mise en faillite de la maison mère.

Face à eux, dans le marais incertain du ni droite ni gauche, fanfaronne Macron, l’ex-banquier de chez Rothschild. Ayant abandonné Hollande, le gâteux, il entend se régénérer en fringante nouveauté, en s’égosillant devant son public. Lui qui plaît à l’uber-classe de technos, n’est-il qu’une bulle médiatique qui crèvera lorsque sa composition sera mise à jour ? Quant à la gauche de gauche qui, face à la présidentielle où il faut, vaille que vaille, présenter un homme providentiel, elle reste empêtrée dans ces chicaneries. Elle pourrait créer néanmoins quelques surprises… éphémères ? En effet, au 2ème tour, comme chacun le pressent, ne resteront dans la course que deux produits au mieux-disant d’un néolibéralisme avarié. Rien de nouveau, sinon la poursuite de la présentation de la même mangeaille inspirée par l’Europe délétère de l’austérité renforcée.


Bon réveillon, néanmoins.