Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 4 octobre 2015

La machine

La planète usine,
Peu à peu, creuse la famine
C’est un cercle qui contamine
Pour de l’or ou du platine
Laissant notre terre crier famine.
Notre monde c’est nos racines
Il est temps de sortir la crépine
Pour rendre ce monde plus digne.
La terre doit rester à son origine
C’est une source, ce n’est pas une mine
Ne ressemblons pas à la Chine
Eliminons ce fléau qui s’enracine
De notre sol jusqu’aux fosses marines
L’océan déprime
En voyant son cœur qui s’abîme
Exploité jusqu’à la ruine


Hassen
Les Amis de l’Emancipation Sociale, 
 les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche-Comté
et STOP TAFTA 90 vous convient à une conférence-débat

En finir avec cette Europe de la finance contre l’intérêt des peuples ? Est-ce possible ?
en présence de
Cédric Durand
Economiste, co-auteur du livre En finir avec l’Europe 

Mercredi 14 octobre 2015 à BELFORT
 Maison du peuple (salle 327) entrée gratuite

La récente « mise au pas » de la Grèce par les « institutions » (Banque Centrale Européenne, Commission européenne, FMI) illustre la thèse selon laquelle il est impossible de sortir du dogme néolibéral et de la financiarisation sans se poser la question de la rupture avec l’euro et, de ce fait, de la lutte contre l’UE telle qu’elle est. Cette Europe-là qui soumet les Etats européens à « sa loi », qui condamne les peuples à l’austérité budgétaire et aux régressions sociales et salariales, dans laquelle aucune politique monétaire n’est possible hors de la BCE, aucune politique budgétaire dès lors que s’impose la norme arbitraire limitant les déficits publics à 3% du PIB…
Alors, faut-il sortir de l’Europe, sortir de l’euro ? Est-ce possible ? Qui peut le décider ? Quelles conséquences immédiates ? Quelles propositions indispensables pour pallier la rupture ? Autant de questions qui sont portées par ceux qui défendent un repli sur la Nation et ceux qui militent pour un réel projet d’émancipation des peuples, internationaliste. Venez en débattre.                                         Contact : 03 84 30 35 73 – aesfc@orange.fr




Pour l'émancipation Sociale (PES)
Editorial du n° 7 (septembre)

Après la tragédie humanitaire, le drame social ?

La tragédie des migrants, ces fugitifs de guerre et de misère, les apparentes tribulations européennes masquant les volontés si peu contradictoires de trier, parquer, refouler, accueillir pour mieux exploiter, tous ces apitoiements intéressés et ces diatribes xénophobes occultent, de fait, la responsabilité meurtrière de ceux qui de l’Afghanistan à la Libye ont entretenu des rapports plus que douteux avec des dictateurs avant de  créer le « chaos constructif »(sic) dans ces pays. Qui plus est, nonobstant l’installation prochaine de camps d’internement en Italie et en Grèce et le racisme diffus justificateur d’une invasion fantasmée, le processus de destruction des protections sociales se poursuit avec acharnement. L’aubaine d’accentuer encore plus la concurrence entre ceux d’ici et d’ailleurs se profile déjà. La teutonne Angela l’a bien compris !

Ainsi, la « baisse du coût du travail », la prétendue « modernisation du travail », la remise en cause du statut des fonctionnaires sont, dans l’Hexagone, à l’ordre du jour. Le calendrier en est tracé. D’abord, faire avaliser par les « partenaires » sociaux, réunis en conférence ( !) dès le 19 octobre, ces régressions, puis, après moult palabres, présenter le projet de loi en Conseil des Ministres début 2016. A trois mois des élections régionales, à deux ans des présidentielles, Hollande/Valls et Cie marchent sur des œufs. D’où la préparation-manipulation en cours. Il convient « d’y aller de manière subtile », « d’éviter l’accident social » et donc « l’enjeu… va être de savoir jusqu’où on peut faire aller les syndicats et le groupe socialiste » et faire taire certains frondeurs qui parlent de « bombes à fragmentation du droit du travail » ! Macron, le poisson-pilote est lancé contre les 35 heures et les médias suivent ceux qui contestent l’utilité des syndicats « archaïques ». Face à ce déchaînement de modernité néolibérale, Hollande joue les contre-feux apaisants : le SMIC ne sera pas remis en cause, tout comme la durée maximale de travail de 48 heures. Les syndicats jaunes d’accompagnement du néolibéralisme se veulent des Bergers rassurants « à condition que l’on préserve une norme salariale minimale ». Le patronat applaudit.

Mais quelle est donc cette soupe à la grimace qu’ils prétendent nous ingurgiter ? Casser le code du travail et les conventions collectives en consultant les salariés, entreprise par entreprise, en recourant au chantage et à l’intimidation : pour « préserver l’emploi », « augmenter la compétitivité » et… les profits et, à convenance, diminuer les salaires en imposant des temps partiels contraints, de la « flexibilité » par le précariat, du chômage technique, du déplacement forcé des travailleurs et, en cas de refus, les jeter pour solde de tout compte par un licenciement économique forfaitisé. Ces variantes ne sont pas exhaustives que, déjà, le rapport Barthélémy, après celui de Combrexelles, commandité par ce gouvernement réactionnaire, préconise l’abaissement du SMIC, sa régionalisation différenciée, sa modulation en fonction de l’âge. Ce « plus de latitude » donnée aux employeurs, comme cette « souplesse bien adaptée » aux intérêts d’un capitalisme « compétitif » et débridé, Valls les revendique. Toute cette rhétorique de lavage de cerveaux peut-elle encore accroître la dose d’apathie sidérée, injectée quotidiennement aux salariés, apparemment tétanisés ? En toute logique cette administration médiatique devrait être vomie et susciter la révolte nécessaire.


La journée…d’action interprofessionnelle à l’appel de la CGT, de la FSU et de SUD, le 8 octobre prochain, devrait nous renseigner sur le degré de soumission volontaire, sur sa courbe pour l’heure proportionnelle à celle du chômage.


Au Sommaire du n° 7
- Accueil ou rétention des migrants aux frontières de l'Europe 
- Un allié de poids pour la Grèce de Syriza
- Inde. quel réveil ?
- l'agriculture et l'élevage productivistes, modèle dépassé ?
- de sa "banalisation" à une crise de croissance, le FN à l'aise
et les rubriques habituelles "Nous avons lu" et "Ils , elles luttent" (ci-dessous)

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Dans le n° 17 de Pour l'Emancipation Sociale,

Ils, elles luttent

Contre le délit de solidarité, pour le droit à l’information !
Soutien à la Feuille de chou !

« Jusque-là, le seul à avoir tenté de nous censurer est un responsable du FN ! Aujourd’hui, celui qui porte plainte est au PS : le FN en rêvait, le PS le fait … »
Pour la première fois depuis sa création en 2004, la Feuille de chou, média libre strasbourgeois dédié à l’actualité des mouvements sociaux, des luttes syndicales et écologistes, fait l’objet d’une plainte en justice. Jean-Claude Meyer, son fondateur et directeur de publication, a été mis en examen le 10 juillet pour « avoir tenu des propos portant atteinte à l’honneur et à la considération de Jean-Claude Bournez », chef de la mission Roms de la Ville de Strasbourg, dans deux articles publiés en décembre 2014 : « Noël à Strasbourg, le chef de la mission rom de la ville demande l’expulsion d’une dizaine d’enfants dont deux sont des nourrissons » (12/12/2014) et « Une femme avec 9 enfants laissée à la rue par la Ville de Strasbourg » (19/12/2014). Ce sont des faits repris par d’autres médias et  notamment les Dernières Nouvelles d’Alsace et Rue 89.
La Feuille de  chou a consacré plusieurs dizaines d’articles à la situation dramatique et inadmissible de ces citoyens de l’UE, et plus particulièrement sur les campements Roms de Strasbourg, depuis plus de 3 ans. Cette plainte émanant du chef de la mission Roms de la Ville, chargé de mettre en oeuvre la politique municipale est une attaque contre la liberté de la presse et la liberté d’informer et vise à empêcher l’exercice du devoir de solidarité.
« Certains d’entre nous sommes les enfants de victimes du nazisme et du franquisme. Nous sommes d’autant plus vigilants sur ce qui, à partir des politiques actuelles des administrations concernées, et en particulier la Mission Roms, pourrait conduire à de graves dérives. L’histoire montre que cette vigilance est plus que nécessaire. Vouloir l’empêcher aujourd’hui est inquiétant ».
La plainte contre la Feuille de chou est une grave atteinte à la liberté d’informer que possèdent tout citoyen et les médias mais aussi une attaque contre la presse qui résiste.
Un appel à signer la pétition pour l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre le fondateur et directeur de la Feuille de chou est lancé sur http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2015N48059 – pour plus de détails :  http://la-feuille-de-chou.fr  


Pour les Chibanis de la SNCF, une première victoire ?

Plus de 10 ans de combat judiciaire. Les 832 plaignants, sur les 2 000 Marocains embauchés et exploités par la SNCF depuis les années 1970, n’ont jamais rien lâché. Le combat, ils l’ont mené pratiquement seuls sans soutien de leurs camarades français. Embauchés en CDI de droit privé, ils n’ont connu aucune progression de carrière, ni les mêmes droits, ni les mêmes pensions de retraite que les Cheminots à statut. A travail égal, salaire égal et les mêmes droits qu’ils soient français ou étrangers, c’est ce qu’ils réclamaient à l’encontre des discriminations dont ils furent les victimes. La parité des Prud’hommes a joué contre eux, représentants des salariés et ceux des patrons de la SNCF n’arrivant pas à se mettre d’accord. Leur opiniâtreté a finalement payé, un juge professionnel dit départiteur fut nommé. Et ce lundi 21 septembre, la justice, devant la centaine de têtes blanches qui s’étaient déplacées au Tribunal à Paris leur a donné enfin raison. Ils percevront chacun entre 150 000 et 230 000 euros de dommages et intérêts. Il en coûterait plus de 150 millions€ à la SNCF. A moins qu’elle ne fasse appel de ce jugement avant le 23 octobre. Leur vigilance est intacte, les Chibanis aux plus de 70 printemps iront jusqu’au bout.


Des Brésiliens veulent condamner Volkswagen… pour crimes contre l’Humanité


Pendant toute la durée de la dictature militaire (1905-1981), le service de flicage interne dans les usines du groupe allemand installé au Brésil a livré à la police militaire ses propres salariés. Ces « perturbateurs », faisaient part de leurs convictions : luttes contre la dictature, pour la démocratie. Simples ouvriers, syndicalistes, arrêtés sur dénonciation, ont été persécutés, torturés pour livrer d’autres de leurs collègues… tous « communistes » ( !), pour le simple crime de s’opposer au régime militaire. Le Forum des travailleurs pour la vérité et la justice réuni ce 22 septembre réclame l’ouverture d’une enquête après avoir collecté moult témoignages. La journaliste Claire Gatinois, a contacté la direction du groupe allemand, elle n’a recueilli qu’un silence assourdissant. Volkswagen qui défraie la chronique pour trucage électronique en matière de pollution générée sur plus de 11 millions de ses véhicules n’est pas prête de redresser l’image marketing qu’elle s’est construite… Collabos de tortionnaires rime-t-il avec fric et trafic ?