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Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 29 juin 2015

Quand les Socialos 
veulent supprimer le droit de manifester.
Noël Mamère piégé !

Cette information n’a guère été médiatisée. Et pourtant, la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens, avait provoqué bien des polémiques sur la nécessité de « mieux encadrer le travail » des forces répressives. Noël Mamère avait donc, avec d’autres, demandé qu’une commission d’enquête parlementaire puisse préconiser des mesures plus respectueuses du droit de manifester. Il s’est donc embarqué dans une drôle de galère, lui, promu Président de cette commission.

« Je suis tombé dans un piège », finit-il par reconnaître. En effet, les députés composant l’aéropage de cette instance, mis à part Marie-Georges Buffet et lui-même, avaient pour seul objectif la limitation du droit de manifester. Des 23 recommandations qu’ils édictèrent, il faut surtout retenir l’interdiction administrative de manifester, leur opposition à l’interdiction du flashball et cette déclaration du rapporteur « socialiste », Pascal Popelin de Seine St-Denis : « la liberté de manifester n’est pas la liberté de casser des vitrines »… en plein champ à Sivens !

Qu’importe les protestations du Syndicat de la magistrature, rappelant que dans un Etat de droit, il appartient, non pas à l’administration préfectorale, mais au juge de se prononcer sur une éventuelle interdiction. UNSA Police, ce syndicat bien à droite, devait d’ailleurs rappeler à Valls qui opinait, les propos de Mme Alliot-Marie : « Le maintien de l’ordre à la française est une référence dans le monde entier, il faut rester sur ce qui a fait ses preuves »…

Cette commission parlementaire s’est donc prononcée par 13 voix contre 2 pour avaliser, non seulement la répression exercée à Sivens, sans doute en prévision de désordres à venir compte tenu des politiques d’austérité et des indignations suscitées par les grands projets inutiles, mais surtout, recommanda qu’on ne s’embarrasse pas de la magistrature, de ces « petits pois » comme les désignait Sarko.

Ainsi, la continuité est assurée, mieux, l’on semble revenir vers la pratique, à défaut d’une « loi anticasseurs », à Marcellin la trique… avec surveillances généralisée en plus.

Gérard Deneux, le 28.06.2015