Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 29 novembre 2014

Pour l’Emancipation Sociale
 PES


A nos prochain(e)s lect(rices)eurs,


Depuis février 2014, nous autoproduisons un périodique : Pour l’Emancipation Sociale. Notre volonté est de traiter de sujets sociaux, économiques, écologiques, qu’ils soient internationaux ou nationaux, ignorés ou déformés par les médias dominants, de donner des points de vue différents mais aussi de faire connaître des luttes, de faire découvrir des livres, etc. Avoir la volonté de comprendre ce qui se passe autour de nous est une étape indispensable à l’émancipation individuelle et collective à laquelle nous sommes attachés.

Nous t’adressons le dernier exemplaire de Pour l’Emancipation Sociale pour que tu le découvres, le fasses connaître et éventuellement t’y abonnes. Nous sommes une petite équipe de militants, autonomes car nous ne sollicitons aucune subvention. Nous avons besoin de lecteurs et d’abonnés pour poursuivre la réalisation de ce bulletin, à raison de 10 numéros par an.

Si tu penses que nous sommes utiles dans le processus de transformation sociale radicale à laquelle nous aspirons, n’hésite plus à nous soutenir en retournant le bulletin d’abonnement ci-dessous.

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Edito de Pour l'Emancipation Sociale PES n° 8
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Rémi Fraisse. Un crime d’Etat(1)


Le 26 octobre, à 1H45, Rémi, un jeune botaniste pacifiste est tué par une grenade offensive sur la zone destinée à la construction du barrage de Sivens. Cazeneuve, Valls, Hollande savaient, ils ont donné leur feu vert au traquenard qu’ils ont commandité. Leurs mains sont tachées de sang de cet innocent contestataire. Tous leurs démentis honteux n’y changeront rien.

En prévision du grand rassemblement festif de 5000 à 7000 personnes qui doit se tenir le week-end du 25/26 octobre, un accord est conclu avec la préfecture : pas de forces de répression sur le site. Le 24, ce sont 30 fourgons de CRS et des escadrons de gardes mobiles qui débarquent. Ils ont ordre de provoquer, de réprimer pour dénaturer cette manifestation. Dans la nuit, 400 grenades sont lancées. Un groupe de 5 à 6 personnes s’avance vers les gardes mobiles installés dans une « zone de vie » où il n’y a plus rien à défendre. Les engins de chantier ont été déménagés… Rémi en est mort, suite au tir d’une grenade offensive.

Pour le pouvoir, il faut trouver des boucs émissaires, les pandores ou le Préfet. Mais, dès le 27, sur RTL, le général Favier déclare : « Le ministre est informé en début de matinée (soit le 27) sur les faits ». Le lieutenant- colonel L… précise au Procureur d’Albi : « le préfet (aux ordres du Ministre de l’intérieur) nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté ».

Valls l’avait dit « Je ne cèderai pas ». Il s’agissait d’éviter un nouveau Notre Dame des Landes, et donc, de terroriser, de blesser, de mutiler, de criminaliser la révolte contre ce grand projet inutile, ne profitant qu’au lobby des maïsiculteurs et à des notables corrompus du Conseil général. L’irrémédiable s’est produit et ils se sont murés dans un silence honteux après avoir exercé, en pure perte, des pressions sur le procureur d’Albi.

Ce drame est survenu après deux mois de tensions et d’expulsions, sans décisions de justice, de tirs tendus de grenades et de flash-ball. La propagande contre-révolutionnaire, dite en miroir, a été utilisée pour tuer dans l’œuf ces contestations massives. Imputer au camp adverse la violence déployée, brandir l’épouvantail des casseurs pour criminaliser la révolte. Ce pouvoir « social »-libéral est aux abois, il s’enferme dans l’autoritarisme et n’hésite pas à interdire des réunions de soutien et à réprimer les manifestations de solidarité des lycéens. Il n’y avait rien à protéger à Sivens sauf la face jaunie de Hollande/Valls et, pour ce faire, étouffer le mouvement social en germe. Comme l’ont affirmé Aurélien Berlan et Christophe Goby (2), à la tête de l‘Etat se trouvent des « menteurs et des assassins ». Ce n’est pas nouveau !(3) On se souvient de ce jeune prof de physique abattu en 1977 par une grenade offensive lors d’une manifestation contre Super Phénix à Creys-Malville. On se souvient de Malik Oussekine, ce jeune lycéen assassiné en 1986… et de tous les Zied et Bouna des quartiers populaires, morts ou mutilés à vie… « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple ». Thomas Sankara

(1)    dans PES à paraître en décembre, un article complet d’analyse sur le processus de répression et les raisons de ce traquenard
(2)    tribune parue dans le Monde le 15.11.2014

(3)    lire l’article La violence policière : une tradition républicaine dans ce numéro  


Rassemblement à Belfort, ce vendredi 29 novembre, contre la colonisation de Jérusalem Est par Israël, dans le cadre de la campagne Save Al Aqsa 
à l'appel du Collectif Freedom for Palestine, du CRI, du PG 90, du NPA et des AES

Ci-dessous, intervention de Gérard Deneux


Au nom des Amis de l’Emancipation Sociale,

Je voudrais vous faire part de quelques faits, de quelques vérités éludées, contournées, déformées par les grands médias s’agissant des derniers évènements concernant la Palestine.

Quand les députés de la gauche de gauche s’apprêtent à déposer une motion en faveur de la reconnaissance du peuple palestinien, les députés de la gauche de droite proposent une motion édulcorée.

Quand Netanyahou s’en effarouche et téléphone au Président Hollande, ce dernier lui tient des propos rassurants et apaisants : rien ne changera dans la politique de la France vis-à-vis d’Israël.

Quand cette information fuite et parvient aux oreilles de députés de la gauche de gauche et autres frondeurs, Fabius les rassure : l’Etat palestinien est un droit mais l’on verra, dans deux ans, si on peut l’appliquer.

Ce double jeu hypocrite du gouvernement français, non seulement méconnaît le droit international et les résolutions de l’ONU, affirmant l’existence de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, mais surtout, apporte, de fait, un soutien au gouvernement israélien, empêtré dans sa politique de provocations contre les Palestiniens.

Provocations, fuite en avant, répression, poursuite de la colonisation, négation des droits des Palestiniens, diffusion de la haine, telle est la politique suivie par Netanyahou, ce voyou coincé entre son extrême droite et les conséquences des politiques d’austérité mises en œuvre contre la population israélienne, et tout particulièrement contre les Arabes israéliens, ces Palestiniens « de seconde « zone ».


Qu’on en juge !
à l’énumération de ces quelques faits

-        La poursuite de la colonisation, du vol des terres et de l’expulsion de Palestiniens, et tout particulièrement à Jérusalem Est
-        La remise en cause du statut de l’esplanade des mosquées, l’interdiction pour les Palestiniens de s’y rendre, bref, la négation d’exercer leur liberté de croyance
-        L’adoption, le 23 novembre, d’une nouvelle loi fondamentale, déclarant que l‘Etat d’Israël est l’Etat national du peuple juif, niant ainsi la citoyenneté arabo-palestinienne (qui représente 20% de la population d’Israël !), niant ainsi la déclaration de 1948 proclamant l’égalité politique et sociale de tous les citoyens d’Israël, quelles que soient leur origine et leur religion
-        Les discours de haine raciste, déversés par les médias dominants en Israël, traitant les Palestiniens d’animaux, menaçant les récalcitrants Arabes de retrait de la citoyenneté et les condamnant à l’exil apatride.

Que la colère et les actes individuels de vengeance éclatent,
à Jérusalem-Est en particulier, ne doit pas nous étonner.
 Les humiliations, la répression engendrent la révolte.
   
Qu’on en juge !
à ces quelques faits

-        Jérusalem-Est délaissée où 80% de la population arabe enfermée dans ce ghetto, vit en-dessous du seuil de pauvreté
-        Jérusalem-ouest des manifestations d’extrême droite hurlent : « Mort aux Arabes »
-        Jérusalem-Est 14 500 Arabes palestiniens ont perdu le droit d’habiter dans leur ville, cette année
-        Jérusalem-Est , cette année, 98 maisons ont été détruites, jetant à la rue, 300 personnes
-        Jérusalem-Est il est impossible pour les Arabes palestiniens d’obtenir un permis de construire
-        Jérusalem-Est l’Autorité Palestinienne n’a pas droit de cité, les associations palestiniennes sont interdites, les droits à la liberté d’expression n’existent pas pour les Arabes israéliens.

Faut-il donc s’étonner que la colère éclate, que la violence provoquée éclate ?

Netanyahou a déclaré la guerre aux Palestiniens.
L’Etat d’Israël, de plus en plus isolé sur le plan international, poursuit son expansion coloniale et sa politique d’épuration ethnique, en mesurant à chaque pas, jusqu’où ne pas aller trop loin, fort qu’il est, encore, du soutien mesuré des Etats-Unis.

Voilà la vérité des faits

C’est celle d’un Etat voyou qui, depuis plus de 60 ans, bafoue le droit international.
C’est celle d’un Etat qui refuse de collaborer avec la commission d’enquête de l’ONU, chargée de faire la lumière sur les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité commis par sa soldatesque à Gaza : les 2 140 morts Palestiniens, les 20 000 habitations détruites, pour ce terrorisme d’Etat, ça ne compte pas !

Et comme dit Amed Tibi, l’un des seuls Arabes israéliens élu à la Knesset : « Lorsque l’on tue des Palestiniens, il faut se taire, lorsque 3 Israéliens sont tués, c’est une déclaration de guerre »

Après l’illusion de la paix d’Oslo, après la collaboration sécuritaire de l’Autorité Palestinienne, après l’enfermement des Palestiniens dans des « réserves », cette politique d’apartheid nourrit la désespérance des Palestiniens.

Voilà la réalité !

Et pour reprendre une formule de Malcolm X :
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment »

Eh bien, vigilants nous resterons, dans le camp des opprimés,
pour soutenir la libération nationale et sociale du peuple palestinien
contre l’Etat colonisateur d’Israël !




vendredi 14 novembre 2014

Les Amis de l’émancipation Sociale,
les Amis du Monde Diplomatique
et le Comité de solidarité avec les peuples
d’Amérique latine (70),

dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale,
vous proposent le film de Pierre Carles et son équipe

Vendredi 21 Novembre 2014 à 20h30
au cinéma Méliès à LURE (entrée : 5.50€) :

 OPERATION CORREA.
 1ère partie : Les ânes ont soif

Pierre Carles poursuit sa dénonciation des connivences des
médias avec les tenants du pouvoir et nous donne à voir
comment la presse française a boudé la visite officielle du
président équatorien Correa, le 6 novembre 2013. Rafael
Correa, un modèle à ne pas suivre aux yeux des prophètes de
la financiarisation du monde ? Celui qui a renégocié la dette
de l’Équateur, lui permettant de ne pas faire de coupes dans
les dépenses publiques mais de lancer des programmes de
redistribution. Même si tout n’est pas rose dans le bilan de
Correa, il est la preuve vivante que la politique d’austérité
imposée aux peuples n’est pas la seule envisageable...


A l’issue du film
 Claude Quémar
Vice-président du CADTM France,
(Comité pour l'annulation de la Dette du Tiers Monde),

évoquera la rupture de l’Équateur avec le dogme de l’austérité. Et, en France ? Impossible
d’échapper aux annonces du «nécessaire remboursement de la dette publique » et aux
« sacrifices qui s’imposent ». Lorsqu’un Collectif démontre que plus de la moitié de ces
créances sont illégitimes, silence…La dette publique : d’où vient-elle ? A-t-elle été contractée
dans l’intérêt général ? Doit-on la payer ?