Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 22 décembre 2014

Les Amis du Monde diplomatique Nord Franche-Comté, les Amis de l’Emancipation Sociale
et l’Union départementale CGT 70 vous proposent

Samedi 10 janvier 2015 
 à  Lure  à 17h au cinéma Méliès (5.50€)

le film-documentaire de Denis Gheerbrant
On a grèvé 

En mars 2012, une vingtaine de femmes de ménage employées en sous-traitance à l’hôtel Campanile Première Classe (groupe Louvre Hôtels) de Suresnes, décident de ne plus accepter la surexploitation dont elles sont victimes. Elles se mettent en grève. Le film-documentaire nous fait vivre la lutte, qui sera victorieuse au bout de 28 jours, de ces femmes de chambre, immigrées pour la plupart, fières de montrer leur détermination face à des patrons et des clients souvent méprisants. Leur action influencera plusieurs luttes dans l’hôtellerie de luxe dont la grève emblématique des femmes de chambre du prestigieux Park Hyatt Vendôme en septembre 2013 et d’autres… Il est rare de voir à l’écran l’actualité de la lutte des classes. On a grèvé est une exception. Face aux « galères » des cadences infernales d’un travail rémunéré à la tâche dans le secteur de l’hôtellerie (qui emploie près d’un million de personnes en France), seule la solidarité permet de résister et de gagner.     

A l’issue du film, un débat vous sera proposé, animé par l’UD CGT 70
et les Amis de l’Emancipation Sociale 






Le n° 9 de Pour l'Emancipation Sociale
(PES) est paru

En voici l'édito

MicMacron, la baudruche dégonflée ?

Ah ! Cette loi Macron, celle de « la croissance et de l’activité », la « plus grande loi du quinquennat », elle allait tout changer. En débloquant l’offre par la concurrence et en donnant du pouvoir d’achat, elle entendait « déverrouiller l’économie ». Au final, elle s’est révélée comme un dispositif « fourre-tout » dont on aura surtout retenu les effets de manche des frondeurs sur les dimanches travaillés en plus. Elle avait pourtant, à l’origine, de médiatiques initiateurs -les Attali et Montebourg- et la promesse illusoire de 6 milliards de pouvoir d’achat. Las, édulcorée par l’Elysée, bientôt rabotée devant l’Assemblée nationale en janvier, de 200 articles à 80 aujourd’hui, il n’en resterait pas grand-chose ! A voir…
Demeure cette volonté de déréglementer tous azimuts. Le code du travail d’abord, où le silence des confédérations syndicales fut sidérant : les travailleurs des entreprises en deçà du seuil de 50 salariés, bâillonnés, le touriste chinois du dimanche accueilli comme naguère le plombier polonais. Et puis, toute cette « liberté d’installation » pour le capital dans les disparates professions réglementées : avocats, notaires, huissiers, pharmaciens, échappant jusqu’ici à la concentration capitaliste. Hollande-Macron ont réussi à les faire descendre dans la rue. Et encore, cette déréglementation du transport, mettant les autocars sur les routes… les émissions de CO2 en plus et des recettes en moins pour les TER. Bref, la tambouille du jeune banquier a semblé trop amère, notamment pour une fraction de ces couches moyennes qui forment toujours le ciment d’acceptation du système laissant entrevoir l’accès de plus en plus restreint à l’ascenseur social.
Pourquoi tout ce micmac ? C’est que les oukases de la Commission de Bruxelles se font de plus en plus pressants. Il a déjà fallu pour Hollande et sa bande, afin d’éviter d’humiliantes recommandations, cette séance de rattrapage budgétaire pour mauvais élève, où furent trouvés 3.6 milliards de plus pour réduire à coups de taxes diverses le déficit budgétaire prévu pour 2015 et affirmer Sapin(ement) qu’il n’y en aurait plus. Comme cela ne semblait pas suffire à calmer l’ire de Merkel-Juncker, Macron dut trouver des gages de bonne conduite en « efforts structurels de déréglementation ». Contre toute attente, cette livrée d’expédients provoqua la levée de boucliers des professionnels assis sur leurs niches et dresser le poil des frondeurs. Hollande et son fringant expert issu de la banque Rothschild, en implorant la croissance, tentent de se rassurer : l’euro et le pétrole baissent, Sarko le retour leur donne un mince espoir face à la déconfiture annoncée mais la stagnation-déflation-récession menace toujours. La défiance électorale s’approfondit : 72% d’abstention au 2ème tour des législatives partielles de l’Aube, du jamais vu ! Les Solfériniens ont le moral dans les chaussettes. Et Julien Dray, le socialo aux multiples montres dorées, de vitupérer contre la « gauche des envieux », « mal éduquée », « coupée de la réalité », ce conglomérat de politiciens préoccupés de « la place à prendre à machin ».
Dans l’urgence, la façade décrépie du PS fut ripolinée en rose et vert : la charte approuvée ne proclame-t-elle pas « l’éco-socialisme », le « développement économique harmonieux » et même « la justice sociale »…. Ce fut un flop médiatique qui n’empêche pas le pédalo de tanguer.    
Les hautes instances européennes veillent, le Medef pousse son avantage, il faut d’après eux, continuer à financiariser l’économie et bâillonner les voix discordantes, les professions qui prétendent empêcher le capital de s’introduire dans leurs affaires et tous ces salariés arc-boutés à leurs conquêtes sociales.


La baudruche macron dégonflée risque, demain, de se re-dilater jusqu’à éclater. C’est tout le bien qu’on lui souhaite. Encore faut-il qu’une pique sociale sauvage vienne l’éclater ! 

Au sommaire du n° 9

La Palestine aux Palestiniens
Parti de Sivens, l'esprit de Rémi Fraisse se perpétuera
Le père Noël est néolibéral
Avoir 20 ans dans les quartiers populaires
De la répression policière (suite du n° 8)
Les précaires, kleenex de l'Education nationale
G20 : sur les ruines de Kyoto... avant Paris ?
Athènes sur un volcan

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