Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 29 novembre 2014



Rassemblement à Belfort, ce vendredi 29 novembre, contre la colonisation de Jérusalem Est par Israël, dans le cadre de la campagne Save Al Aqsa 
à l'appel du Collectif Freedom for Palestine, du CRI, du PG 90, du NPA et des AES

Ci-dessous, intervention de Gérard Deneux


Au nom des Amis de l’Emancipation Sociale,

Je voudrais vous faire part de quelques faits, de quelques vérités éludées, contournées, déformées par les grands médias s’agissant des derniers évènements concernant la Palestine.

Quand les députés de la gauche de gauche s’apprêtent à déposer une motion en faveur de la reconnaissance du peuple palestinien, les députés de la gauche de droite proposent une motion édulcorée.

Quand Netanyahou s’en effarouche et téléphone au Président Hollande, ce dernier lui tient des propos rassurants et apaisants : rien ne changera dans la politique de la France vis-à-vis d’Israël.

Quand cette information fuite et parvient aux oreilles de députés de la gauche de gauche et autres frondeurs, Fabius les rassure : l’Etat palestinien est un droit mais l’on verra, dans deux ans, si on peut l’appliquer.

Ce double jeu hypocrite du gouvernement français, non seulement méconnaît le droit international et les résolutions de l’ONU, affirmant l’existence de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, mais surtout, apporte, de fait, un soutien au gouvernement israélien, empêtré dans sa politique de provocations contre les Palestiniens.

Provocations, fuite en avant, répression, poursuite de la colonisation, négation des droits des Palestiniens, diffusion de la haine, telle est la politique suivie par Netanyahou, ce voyou coincé entre son extrême droite et les conséquences des politiques d’austérité mises en œuvre contre la population israélienne, et tout particulièrement contre les Arabes israéliens, ces Palestiniens « de seconde « zone ».


Qu’on en juge !
à l’énumération de ces quelques faits

-        La poursuite de la colonisation, du vol des terres et de l’expulsion de Palestiniens, et tout particulièrement à Jérusalem Est
-        La remise en cause du statut de l’esplanade des mosquées, l’interdiction pour les Palestiniens de s’y rendre, bref, la négation d’exercer leur liberté de croyance
-        L’adoption, le 23 novembre, d’une nouvelle loi fondamentale, déclarant que l‘Etat d’Israël est l’Etat national du peuple juif, niant ainsi la citoyenneté arabo-palestinienne (qui représente 20% de la population d’Israël !), niant ainsi la déclaration de 1948 proclamant l’égalité politique et sociale de tous les citoyens d’Israël, quelles que soient leur origine et leur religion
-        Les discours de haine raciste, déversés par les médias dominants en Israël, traitant les Palestiniens d’animaux, menaçant les récalcitrants Arabes de retrait de la citoyenneté et les condamnant à l’exil apatride.

Que la colère et les actes individuels de vengeance éclatent,
à Jérusalem-Est en particulier, ne doit pas nous étonner.
 Les humiliations, la répression engendrent la révolte.
   
Qu’on en juge !
à ces quelques faits

-        Jérusalem-Est délaissée où 80% de la population arabe enfermée dans ce ghetto, vit en-dessous du seuil de pauvreté
-        Jérusalem-ouest des manifestations d’extrême droite hurlent : « Mort aux Arabes »
-        Jérusalem-Est 14 500 Arabes palestiniens ont perdu le droit d’habiter dans leur ville, cette année
-        Jérusalem-Est , cette année, 98 maisons ont été détruites, jetant à la rue, 300 personnes
-        Jérusalem-Est il est impossible pour les Arabes palestiniens d’obtenir un permis de construire
-        Jérusalem-Est l’Autorité Palestinienne n’a pas droit de cité, les associations palestiniennes sont interdites, les droits à la liberté d’expression n’existent pas pour les Arabes israéliens.

Faut-il donc s’étonner que la colère éclate, que la violence provoquée éclate ?

Netanyahou a déclaré la guerre aux Palestiniens.
L’Etat d’Israël, de plus en plus isolé sur le plan international, poursuit son expansion coloniale et sa politique d’épuration ethnique, en mesurant à chaque pas, jusqu’où ne pas aller trop loin, fort qu’il est, encore, du soutien mesuré des Etats-Unis.

Voilà la vérité des faits

C’est celle d’un Etat voyou qui, depuis plus de 60 ans, bafoue le droit international.
C’est celle d’un Etat qui refuse de collaborer avec la commission d’enquête de l’ONU, chargée de faire la lumière sur les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité commis par sa soldatesque à Gaza : les 2 140 morts Palestiniens, les 20 000 habitations détruites, pour ce terrorisme d’Etat, ça ne compte pas !

Et comme dit Amed Tibi, l’un des seuls Arabes israéliens élu à la Knesset : « Lorsque l’on tue des Palestiniens, il faut se taire, lorsque 3 Israéliens sont tués, c’est une déclaration de guerre »

Après l’illusion de la paix d’Oslo, après la collaboration sécuritaire de l’Autorité Palestinienne, après l’enfermement des Palestiniens dans des « réserves », cette politique d’apartheid nourrit la désespérance des Palestiniens.

Voilà la réalité !

Et pour reprendre une formule de Malcolm X :
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment »

Eh bien, vigilants nous resterons, dans le camp des opprimés,
pour soutenir la libération nationale et sociale du peuple palestinien
contre l’Etat colonisateur d’Israël !