Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 30 août 2014

Le n° 5  Pour l'Emancipation Sociale est sorti.
Voici l'éditorial.

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Pour l'Emancipation Sociale
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Qu’ils s’en aillent tous !

Tous ceux qui prétendent nous représenter et foulent aux pieds la volonté populaire telle qu’elle s’est exprimée lors du référendum sur le TCE, ce traité européen honteusement avalisé en vase clos par la caste politicienne. Tous ceux-là n’ont qu’un cap : servir les intérêts de la finance, rembourser la dette publique largement illégitime, celle qui a permis de renflouer bancocrates et spéculateurs. Tous ceux-là n’ont qu’une idée en tête, celle du  «redressement productif» des grands groupes capitalistes nationaux afin de leur permettre de phagocyter les plus vulnérables d’entre eux à coups de fusions-acquisitions, de renforcement de l’exploitation des travailleurs et de liquidation des entreprises non profitables aux actionnaires.(1)
Depuis, les illusions de l’alternance sans alternative se sont effondrées. Malgré les efforts de rhétorique communicante, «le changement, c’est maintenant» s’est traduit par la continuité de la férule de Merkel et de la Troïka. Le prétendu «choc de compétitivité», le «retournement économique», la «réduction des déficits publics», «l’inversion de la courbe du chômage», ne furent que vaines affirmations péremptoires qui se sont traduites dans la réalité par leur contraire : production industrielle en berne (- 4%), appauvrissement de larges franges de la population entraînant malgré les hausses d’impôts et de TVA une réduction des recettes fiscales (65 milliards au lieu de 74,4 prévus). Les zigzags gouvernementaux n’y changeront rien, ni les 40 milliards alloués au patronat, ni la réduction de 50 milliards de dépenses publiques pour tenter de compenser ce cadeau et de réduire la dette publique, qui se monte désormais à près de 2 000 milliards d’euros.
Désormais, «le choc de simplification» est bien là. Il y a eux et nous, car l’on ne peut plus laisser croire, lorsque l’on est au bord du gouffre de la récession qui s’annonce, que la «reprises fragile» serait là, comme la «prospérité était au coin de la rue», ainsi que le prétendait le président Hoover la veille de la crise du capitalisme en 1929. Tout est à craindre si nous les laissons faire. Ils ont beau gémir : «l’euro est trop fort, la BCE trop rigide, Merkel trop intransigeante… », la réalité de leurs échecs est patente.
Nous n’en pouvons plus de la souveraineté populaire bafouée, de la précarisation généralisée, des droits et besoins sociaux mutilés, de nos cerveaux manipulés. Qu’est-ce qui nous retient encore ? L’angoisse du pire à venir, le dos rond des classes populaires et moyennes encore atomisées, les démagogies franchouillardes xénophobes diffusées, le marketing de personnalités de la droite dure qui suggèrent que de vieux chevaux de retour, tel le Juppé droit dans ses bottes ou le Sarko bling bling, feraient mieux que le mollasson Hollande ?
Quand Mailly de FO crie : attention ! «Une étincelle pourrait embraser le climat social tendu», et qu’au même moment Duflot prétend éviter «un tsunami social» qui menace ou qu’un Morel à gauche du PS droitier prévient effarouché que «le feu couve sous la cendre» et qu’il «suffirait d’un rien pour que tout pète», nous disons : Chiche ! Que mille mouvements sociaux convergent, que mille expériences d’occupations, d’autogestion, se multiplient, que la crise politique s’approfondisse afin qu’ils s’en aillent tous ! Afin de prouver que nous n’avons plus besoin d’eux ! L’avenir est à l’incandescence d’un monde failli pour éviter la barbarie qui menace.
(1)En 1 an, les dividendes des actionnaires du CAC 40 ont augmenté de 30%, représentant le versement de 31 milliards €, preuve que les transnationales profitent de la crise.