Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 26 mars 2013


Crise ? Quelles crises ? Origine et conséquences

Le texte qui suit et ses annexes sont la transcription des notes qui ont servi à mes interventions lors de la diffusion du film « Le grand retournement ». Il m’a semblé utile d’en faire profiter celles et ceux qui n’ont pu assister aux débats et d’aiguiser l’esprit critique de tous ceux qui veulent poursuivre la réflexion.

« Le grand retournement » aurait pu s’écrire au pluriel dans la mesure où le film en évoque au moins trois. Le retournement des banquiers vis-à-vis de l’Etat envers lequel ils n’avaient que mépris étant entendu que les marchés s’autoréguleraient par eux-mêmes, assurant une croissance ininterrompue, répudiant toute intervention de l’Etat. Et quand la crise financière fut venue, de se retourner vers l’Etat pour les sauver de la faillite. Ce retournement en appelle un autre sur le plan du discours dominant : lors d’une crise systémique, l’Etat se devait d’intervenir pour empêcher la dégringolade de ceux qui étaient « trop gros pour faire faillite ». L’Etat se devait de s’endetter pour leur sauver la mise et faire payer « leur » crise aux peuples. On sait ce qu’il en est advenu. Les politiques d’austérité, de privatisation des services publics, se sont brusquement accélérées pour rembourser les créanciers de l’Etat. Il n’y aurait pas d’autres alternatives ! La fin du film appelle à l’image ce qui se déroule en Grèce, au Portugal, en Espagne… à un autre retournement, où les peuples, pour le moins, exigent une autre politique. Demeure entière, faute d’explications rationnelles fournies par les médias dominants, la question de l’origine de la crise et de ses conséquences.

Dès la fin des années 70, la parenthèse des 30 Glorieuses s’est refermée

Ce que nous avons vécu, c’est la mutation sauvage de la crise financière en crise des dettes publiques dites souveraines, puis la phase suivante, la crise économique prenant la forme de la stagnation-récession et, pour en sortir, la guerre des monnaies qui s’annonce (baisse du yen japonais, du dollar à l’aide de la planche à billets). En fait, cette crise est née dans l’économie « réelle » et elle y retourne. Elle est née de l’éclatement du modèle keynésien-fordiste qui fut une parenthèse dans l’histoire du capitalisme. Au sortir de la 2ème guerre mondiale, trois grands évènements incitent à sortir du « pur capitalisme »[1] : la crise de 1929/1930, la montée du fascisme et le conflit mondial qui en a résulté, un rapport de forces favorable aux travailleurs. Ajoutons à cela le prestige de l’Union soviétique de l’époque, principal artisan de la victoire contre le nazisme et les vertus supposées de la planification bureaucratique. Le « modèle » qui se met en place, non seulement entend éviter la contagion du communisme en Europe, mais il repose également sur des constats visant à éviter le retour des crises du capitalisme. Pour Keynes, économiste conservateur, il fallait notamment « euthanasier les rentiers du capital », éviter par conséquent la spéculation ; l’Etat se devait donc d’intervenir dans l’économie pour la diriger en favorisant le capital industriel. Ca tombait bien, en Europe, tout était à reconstruire et la guerre elle-même avait contraint les Etats à intervenir massivement dans l’économie. En outre, les Etats-Unis, « profiteurs » du 2ème conflit mondial, disposaient de réserves plus que suffisantes pour impulser la reconstruction (plan Marshall) et contenir ainsi toute velléité des travailleurs de mettre en cause le système.  En outre, le modèle fordiste-tayloriste semblait fournir une solution acceptable. Au prix d’une spécialisation-mécanisation du travail les ouvriers devaient être payés de manière à pouvoir acheter les produits sur le marché. Ce furent surtout les travailleurs immigrés, en France, qui en payèrent le prix sur les chaînes.

Or, ce modèle vint buter à la fin des années 70, non seulement sur le rejet du taylorisme et les luttes d’OS qui le contestaient, mais plus fondamentalement sur la saturation des marchés nationaux et les barrières douanières qui freinaient la conquête de marchés extérieurs. Cette crise de surproduction alimentée par la logique productiviste et la sous consommation des masses dans l’incapacité d’absorber les marchandises produites s’accéléra brusquement avec la hausse brutale du prix du pétrole. Pour tenter de sortir de cette crise économique des décisions politiques furent prises pour restaurer au niveau mondial la baisse du taux de profit qui résultait en partie des luttes ouvrières (1967/1970).

Pour surmonter la crise du fordisme, la mondialisation

Ce qu’on appelle la mondialisation n’est pas tombé du ciel. Elle résulte d’un certain nombre de décisions politiques concourant à modifier profondément le paysage économique et politique. On évoque à dessein, cinq d’entre elles qui, à mon sens, furent déterminantes[2] au niveau européen.

1 – Décision fut prise par le politique d’interdire à l’Etat d’emprunter auprès de sa banque nationale[3] puis au niveau européen auprès de la Banque Centrale Européenne. L’Etat se devait désormais d’emprunter auprès des créanciers privés, soit principalement auprès des banques privées, des assurances et des fonds dits d’investissement, en fait, plus ou moins spéculatifs. En revanche, les banques privées pouvaient emprunter à des taux plus bas auprès de la banque centrale. Ainsi, la rente financière fut favorisée au détriment de l’Etat et, par conséquent, des contribuables. Les banques prétendument indépendantes se mettaient au service des marchés financiers, c’est-à-dire d’elles-mêmes et de leurs acolytes. Cette nouvelle donne s’accompagna de mesures anti-inflationnistes comprimant l’évolution des salaires, afin précisément que l’augmentation de la rente ne fut point compromise. Avec des prêts à 0.75% fournis par la BCE (à 0.5% par la FED états-unienne, à pratiquement 0% au Japon) les banques face à une inflation à 2% se trouvaient toujours gagnantes lors des prêts consentis aux entreprises et aux particuliers. Pour réduire à néant les « risques » pris par le capital financier, l’Etat se porte garant. Il serait fait appel en cas de besoin aux contribuables pour renflouer les banques (faillite du Crédit Lyonnais). Mais l’accumulation exponentielle du capital financier fut surtout provoquée par les facteurs suivants.

2 – La compression de la masse salariale risquant d’aggraver par sous consommation la surproduction, quand bien même elle restaurait le taux de profit, fut compensée par la libéralisation du crédit. L’endettement des ménages en fut la conséquence d’autant que la publicité commerciale connut, dès lors, un essor agressif[4]. Ainsi en 1988, la directive européenne Delors-Lamy autorisait la pleine libéralisation des capitaux, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union Européenne et jusque dans les recoins les plus glauques de la planète, ces paradis fiscaux où l’argent sale et spéculatif pouvait prospérer tout en évitant d’être ponctionné par l’impôt. Les banques y créèrent des filiales comme elles le firent notamment dans les pays émergents. L’économie devint ainsi un casino où les crédits les plus risqués pouvaient circuler et, pour reprendre l’expression de Frédéric Lordon, « la vérole fut propagée sans préservatif ».

L’appel à boursicoter pour récolter des fonds, le recours aux nouvelles technologies de l’information permirent l’accumulation de capitaux circulant à la vitesse de la lumière. Sur les bourses mondiales, le soleil semblait ne jamais devoir se coucher. Avec la « mondialisation heureuse » tous pouvaient devenir actionnaires.

3 – Cette libéralisation des capitaux s’accompagne d’une « libéralisation des échanges » : plus question pour les pays les plus vulnérables de protéger leur propre production de celle des pays dominants plus « compétitifs ». Un processus mondial de baisse des tarifs douaniers fut enclenché. Il fut institué dès les accords de Marrakech (1995) et poursuivi sans relâche quoiqu’avec de plus en plus de difficulté et de réticences par l’Organisation Mondiale des Marchés (l’OMC). A sa tête fut placé Pascal Lamy, cet ex-membre du bureau politique du Parti Socialiste, comme pour rassurer ceux qui y voyaient une entreprise de domination des multinationales occidentales.

4 – Décision politique fut prise dans la même période d’alléger les impôts des plus riches et ceux pesant sur les entreprises. Il s’agissait toujours et encore de favoriser l’accumulation du capital et, par voie de conséquence, la concurrence entre pays. Cette concurrence du moins disant fiscal et social permit aux entreprises de choisir les lieux où les profits étaient assurés d’être le moins ponctionnés. Les pays où les travailleurs avaient acquis formation et discipline d’usine furent encensés tels l’Islande, l’Irlande puis avec l’effondrement du mur de Berlin, certains pays de l’Est. Quant aux super-riches, les impôts dont ils étaient dispensés leur permirent, en toute sûreté, d’acheter des obligations d’Etat. L’Etat s’endettant devint dépendant des rentiers du capital.    

5 – Cette énorme accumulation de capitaux permit la restructuration-expansion-concentration du capital industriel car, en définitive, ce dont il s’agissait, c’était, c’est toujours, d’augmenter le taux d’exploitation global du travail. La rengaine du «coût » du travail exorbitant put être répétée à satiété d’autant que, dans le même temps, dans les pays centraux de la Triade (USA/UE/Japon), les entreprises avec le cash fourni délocalisaient à la périphérie, dans les pays à bas coût de main d’œuvre. Celles qui restaient sur leur site national entonnèrent la chanson de la nécessité de se concentrer sur leur « cœur de métier » et d’externaliser les activités n’y figurant pas. L’externalisation, sous la forme de filialisation ou de recours aux sous-traitants dont on favorisa l’essor, brisa non seulement les usines forteresses où de fortes solidarités s’étaient construites[5] mais surtout entraîna pour une fraction des travailleurs la perte des avantages conférés par les conventions collectives des usines mères. De fait, ces dernières, en donneurs d’ordre, allaient inciter les sous-traitants, en les mettant en concurrence, à compresser les salaires ou à délocaliser pour leur fournir à plus bas prix leurs produits. On assista même, comme à un chant du cygne, à l’utopie de « l’entreprise sans usine » soit la holding financière chapeautant les usines délocalisées ou allégées.

6 – Ce chant ne faisait que traduire la goinfrerie de la finance. La bête droguée aux crédits ne connaissait plus aucune mesure : exigences de dividendes à deux chiffres, bonus, parachutes dorés et stock options, tout semblait possible et semblait l’être avec « l’innovation » financière échevelée, le recours aux traders, au boursicotage tous azimuts et même en se dispensant de l’humain, le trading à haute fréquence (spéculation à l’aide d’ordinateurs programmés pour spéculer à la vitesse de la lumière). 

Les architectes de ces structures suscitant l’émergence de mastodontes bancaires furent donc essentiellement les politiques qui se mirent au service du capital financier, les rentiers en étant les gardiens et les bénéficiaires.

Formation et éclatement de la crise financière

Le modèle néolibéral qui s’est mis en place au cours de ces 30 dernières années provoqua d’une part la formation d’une classe de super-riches de plus en plus cosmopolite et d’autre part des inégalités criantes, l’essor du chômage de masse, accompagnant la désindustrialisation des « vieux » pays capitalistes. La pauvreté réapparut avec son lot de surnuméraires, de sans logis. On retiendra que sous Mitterrand furent « inaugurés » les restos du cœur. Endettés par décision de diminuer les impôts des plus riches, les Etats et les politiciens à leur tête furent bien dépourvus quand la crise fut venue.

Une énorme bulle spéculative s’était formée. L’accumulation de capital fictif engagé mais non réalisé, en attente de ponction sur le travail, anticipant sur la production à venir qui devait s’acheter, continuait de parier sur le dopage aux crédits fournis aux ménages. Et c’est dans le secteur de l’immobilier que la bulle creva. Et pourtant tout avait été fait pour en camoufler le risque.

Certes, le risque semblait peser sur les plus vulnérables, les moins solvables, les banques aux Etats-Unis mais aussi en Espagne et ailleurs, offrant des crédits dits subprime qu’ils ne pouvaient à terme rembourser. Qu’à cela ne tienne. Les banques les expulsaient, s’emparaient de leurs biens mobiliers dont ils ne pouvaient plus payer les traites, et les revendaient. Le boom de la construction aidant, le mythe de « tous propriétaires » répondant aux illusions du bien-être pour tous, favorisant les affaires et la spéculation. Ces produits risqués, qu’on appellera par la suite pourris, furent titrisés, mélangés à d’autres créances. La planète finance s’en gava, tous les rapaces en croquèrent. Quand le marché immobilier s’effondra faute d’acheteurs à plumer, la faillite entraîna tous les secteurs interdépendants. Les banquiers firent d’autant plus appel aux Etats pour les recapitaliser qu’ils n’osaient plus se prêter entre eux tant ils possédaient des crédits pourris. Ce fut ladite crise interbancaire. De plus ils avaient utilisés les dépôts des salariés pour spéculer tous azimuts... Bref, ils n’avaient pas assez de fonds propres pour faire face à la dégringolade. Le FMI a récemment estimé les conséquences financières de la crise de 2007-2008 : 4 000 milliards de pertes bancaires et 50 000 milliards de moins values boursières. Une paille (!), cette fausse anticipation sur des gains à venir qui s’est dissipée…

Ne restait plus aux Etats que de crier à la nécessaire moralisation de la finance, de désigner des boucs émissaires, comme ces traders, ces employés de banque qui spéculaient pour le compte des entreprises et ne touchaient sous forme de bonus qu’environ 20% au plus de ce qu’ils faisaient gagner aux bancocrates. On parla même de contrôler, voire de supprimer, les paradis fiscaux. Mais ce fut pour la galerie car ce qui importait, c’était de recapitaliser les banques tout en permettant aux créanciers et aux banques les plus atteintes de vomir les crédits pourris dont ils voulaient se défaire. Ainsi, pour ne prendre que deux exemples, Dexia fut démantelée. Il en coûta 12 milliards aux contribuables français et belges. Ainsi, les crédits insolvables de l’Etat grec furent rachetés à 50 % de leur valeur par la BCE, mis au chaud en attendant le retour de la croissance et leur réévaluation éventuelle. Comment est-ce possible ? Un exemple éclairant révélé récemment suffit : des oligarques russes achètent des villas sur la Riviera espagnole réputées invendables.

En tout état de cause, sous la pression des banques à les renflouer, les politiques de droite comme de « gauche » furent prompts à sonner le tocsin et à prétendre que nous avions « vécu au-dessus de nos moyens », pour nous faire les poches. Les liquidités coulèrent à flot pour éviter la déroute systémique. Aux USA, l’Etat fédéral injecta 700 milliards de dollars. En France, en catastrophe, ce furent 97 milliards de prêts consentis, défiant toute concurrence, ainsi que 320 milliards d’euros de garantie qui furent apportés généreusement par l’Etat en notre nom sans consultation. Comme les banquiers n’osaient plus faire confiance aux marchés, ils en profitèrent pour spéculer sur les Etats les plus endettés. Après moult atermoiements et autres sommets européens, la BCE intervint en Grèce pour racheter des crédits pourris assurant ainsi aux créanciers que leur oseille ne s’évapore pas. Cette politique appelant les Etats à rembourser coûte que coûte les créanciers fut mise en œuvre sous la férule de la Troïka, ce directoire autocratique composé du FMI, de la BCE et le la commission européenne. Elle eut le soutien inconditionnel de l’orthodoxe Merkel et de tous les politiciens européens aux abois. Elle fut présentée comme une « aide » aux Etats défaillants pour mieux faire passer l’amère potion. FMI et BCE débloquaient des prêts à court terme et à des taux d’intérêt plus acceptables afin de rembourser les créances privées arrivant à terme. Les Etats accusés de manque de rigueur furent encore plus endettés mais qu’importe, en compensation de « l’aide » qui leur était fournie, ils se devaient de mettre en ordre leurs finances afin d’honorer les lourdes créances dont ils étaient lestés.  

Les services publics furent délestés des fonctionnaires, y compris dans les secteurs de la santé et de l’éducation, quand ils ne furent pas privatisés. Les salaires furent amputés. On s’attaqua d’abord au salaire socialisé (retraites, prestations sociales) avant de réduire les salaires nets. Et compétitivité et flexibilité obligent, le droit du travail commença par être lourdement ébréché. Les faux culs de la justice sociale et de la déploration hypocrite des inégalités jurèrent que ces régressions étaient nécessaires pour la croissance de demain, que nous tous devions faire des efforts courageux ! Il n’y a pas d’autre alternative ! Car, en définitive, il s’agit, par « l’austérité » de valider les droits de tirage sur la plus-value auxquels le capital se refuse à renoncer. Autrement dit, et à titre d’illustration, les banques qui ont prêté aux entreprises du bâtiment et aux particuliers n’entendent pas renoncer au retour de leurs créances gonflées des intérêts. Ainsi, en Espagne, l’Etat, malgré une décision de justice européenne, refuse de saisir les banques qui ont accaparé les biens des expulsés de leurs logements (420 000 procédures depuis 2007)  et qui leur réclament des intérêts de retard s’élevant à 18.75%.  Et ce, d’autant plus, qu’elles ont encore en écriture (et non en caisse) 640 milliards d’euros de crédits immobiliers concédés à des particuliers qui n’ont guère les moyens de les rembourser. Lorsqu’on élargit la perspective, l’on s’aperçoit que rien n’est en passe de se régler aisément comme on voudrait nous le faire croire : selon l’OCDE, huit grandes banques européennes sont proches de la faillite dont quatre françaises.


On comprend, dans ces conditions, que les politiques d’austérité doivent redoubler d’acuité… On ne sait si le seuil de tolérance des peuples est réellement dépassé malgré l’importance des manifestations de rejet de la Grèce au Portugal, en passant par l’Espagne et l’Italie. Trois décennies de décervelage et de promotion des marchés malgré leur déconfiture ont fait des ravages. Certes, les politiciens ont perdu de leur superbe tant leur légitimité à diriger est mise en cause. Il en est de même pour les cumulards et autres affairistes mais… la construction d’une force de transformation sociale radicale tarde à venir alors que pointent des mouvements d’extrême droite extrêmement actifs dans toute l’Europe. L’avenir immédiat sera certainement marqué par des crises politiques à répétition.

Gérard Deneux
Le 22 mars 2013   



[1] Expression empruntée au titre du livre de Michel Husson – édition page deux
[2] D’autres facteurs qui mériteraient des développements ne sont pas évoqués ici, ils affectent plus généralement l’économie capitaliste mondiale. On peut citer, entre autres, la dévaluation du dollar en 1985, qui en rétablissant une position de force des USA a fini par mettre à genoux le Japon, et surtout les décisions de déconnecter le dollar de l’or mais aussi l’abandon du contrôle des changes. Toutes ces mesures de dérégulation compétitive ont positionné le dollar flottant comme l’unité de compte mondiale et favorisé la concurrence entre systèmes sociaux différents. Autre facteur générant la crise des pays du Sud endettés : la brusque montée des taux d’intérêt précipitant l’intervention du FMI et de la Banque mondiale et ses politiques d’ajustements structurels.
[3] En France,  sous Valéry Giscard d’Estaing (1978)
[4] Dépense mondiale de publicité en 2012 : 470 milliards de dollars
[5] Lire à ce sujet “Histoire des ouvriers en France au 20ème  siècle » de Xavier Vigna – éd. Perrin. Du même auteur « L’insubordination ouvrière dans les années 68 » éd. Presses universitaires de Rennes