Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 15 décembre 2012


Pour l’heure, ce sont Parisot et Mittal qui gouvernent !
Texte envoyé par Andrés Gomez, adhérent des AES et CGT Beaulieu,
paru sur le site du Front syndical de Classe


Aux ordres !

Lorsque Parisot, Mittal, les « pigeons », c’est-à-dire les puissants, les privilégiés, montent au créneau, le pouvoir socialiste s’incline et trahit les travailleurs comme c’est le cas pour les sidérurgistes de Florange. Ce n’est pas chose nouvelle : pour s’en tenir à la sidérurgie lorraine ce sont les socialistes et Mitterrand qui, après avoirs suscité des espoirs dans la population en 1981 pour parvenir au pouvoir, après avoir nationalisé sous pression et largement indemnisé les de Wendel (énormes moyens financiers publics immédiatement recyclés dans la finance, n’est-ce pas monsieur Ernest-Antoine Sellière, ancien patron du CNPF !), ont procédé à des licenciements massifs (des dizaines de milliers) à partir de 1984. Plan piloté par le préfet Chérèque (le père) s’exclamant à l’époque : « Il faut retirer les hauts fourneaux de la tête des sidérurgistes lorrains ».

A présent, le fils, François, déclare : « (qu’il faut) abaisser le coût du travail en transférant une partie des charges sur la CSG » (les Echos 3.09.2012) ; et, concernant Florange, son successeur, Laurent Berger, s’aligne sur le pouvoir PS en indiquant : « la préoccupation de la CFDT à Florange c’est  la mise ne œuvre de ce que le gouvernement a arraché à Mittal en terme d’accords ».

En contradiction totale avec les salariés et les syndicats d’Arcelor-Mittal de Florange qui ont désigné cet accord comme une véritable trahison ! Accord qui entre autre comporte le transfert d’activité du site de Basse-Indre vers Florange, les travailleurs  de Basse-Indre ayant d’ailleurs entamé une grève !


L’argent public

En 1978, le gouvernement de droite de Raymond Barre avait transformé les dettes des maîtres des forges en prise de participation de l’Etat. 22 milliards de francs de fonds publics engloutis dans la sidérurgie alors que 21 000 emplois furent liquidés.

Les mêmes arguments éculés sont matraqués dans les médias dominants et par les économistes de service : « la demande s’effondre, il est inutile de soutenir des industries condamnées, il suffit d’accompagner les licenciements qui sont la seule solution réaliste » !

Mais, dans ce cas, pourquoi avoir menti en cachant le fait que des repreneurs sérieux étaient sur les rangs : le groupe russe SEVERSTAL, entre autres, et pas seulement. La possibilité de trouver un repreneur était (est) donc bien présente, mais à la condition d’une reprise globale du site (filière froide + hauts fourneaux) !

Pour le FSC, la réalité, c’est que la destruction des hauts fourneaux, comme de l’appareil industriel français, est programmée et que Mittal n’est pas un industriel avec un projet de développement, mais un financier dont le seul souci est de faire « pisser du cash » comme le dit l’économiste Jacques Sapir. Si cela ne coule pas assez, on s’en va et pas question qu’un éventuel concurrent puisse reprendre : on empêche la reprise globale du site et donc toute reprise, on saborde l’outil de production, on ravage une région, on ruine et désespère des  milliers d’ouvriers et bientôt tout le pays.


Les nationalisations et la nécessité des luttes !

Pour le FSC, ce dont les travailleurs et l’économie ont besoin, c’est de la nationalisation franche (dans ce secteur comme dans beaucoup d’autres) pour reprendre le contrôle de l’appareil de production et réindustrialiser le pays, et cela, sans indemnisation des exploiteurs. Les masses financières générées par les indemnités ne servant qu’à alimenter la bulle financière !

Mais, là, il s’agit de volonté politique, de détermination à s’en prendre réellement à la domination et aux intérêts des multinationales et de la finance, de s’appuyer sur les luttes existantes et l’intervention des travailleurs pour contrer les manœuvres des capitalistes !

Or, cette volonté de la part du gouvernement, des acteurs politiques de tous bords ainsi que des principaux dirigeants syndicaux est totalement absente.
L’alignement sur l’Union Européenne et les politiques d’austérité qu’elle impose « pour réduire les déficits publics », frappe de plein fouet le pouvoir d’achat des couches populaires les plus démunies et les couches moyennes, plombant de ce fait les débouchés de l’industrie automobile de gamme moyenne, tandis qu’explosent les ventes des véhicules de luxe (entre 100 000 et 190 000€) !

L’Europe des délocalisations est aussi l’outil que se sont donné les grands groupes capitalistes pour mettre les peuples en concurrence et les étrangler par le chantage à l’emploi et à la casse de tous les acquis.

Pour le FSC, la seule voie qui s’ouvre donc est la lutte autonome des travailleurs contre le grand capital, ses gouvernements, son UE et tous ses serviteurs !

Ne comptons que sur nos propres forces et recherchons la coordination des luttes, le « Tous ensemble » en même temps !

Imposons par l’unité et l’initiative à la base, aux directions confédérales de s’engager dans une lutte frontale de haut niveau au lieu de s’ensabler dans les marécages du « dialogue social » et du « partenariat responsable » en vue d’un « compromis historique » dévastateur !

Sans quoi, c’est le retour d’un siècle en arrière que connaîtront la France et son peuple avec des pans entiers de l’économie réelle qui seront rayés de la carte, tandis que des régions entières seront dévastées par le chômage et masse et la misère !

Le Front Syndical de classe, le 13.12 2012