Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mercredi 29 août 2012

A lire: Allemagne, 1918. Une révolution trahie


Allemagne, 1918. Une révolution trahie

de Sébastian Haffner (2001) Editions Complexe – 210 pages
Allemagne, automne 1918. La guerre est perdue. L’Empereur est en fuite. En quelques jours, tout le pays se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats. La hiérarchie militaire, qui exerçait sa dictature depuis 4 ans, est paralysée. La révolution annoncée depuis des décennies par la social-démocratie est enfin là. Ses militants sont portés à la tête des conseils. Ses dirigeants sont au pouvoir. Quelques mois plus tard, il n’en reste rien. Une parenthèse, donc, un épisode sans conséquence ? Non : car c’est dans ce bref moment historique, aujourd’hui à peu près oublié, que s’est nouée la tragédie allemande des décennies suivantes. Sébastian Haffner, «l’homme qui explique l’Allemagne aux Allemands», fait ici le récit méthodique, passionnant et parfois passionné d’un évènement que tous les courants politiques, chacun pour son propre compte, ont par la suite occulté ou déguisé. Loin des idées reçues sur l’Allemagne – et sur la révolution ! – ce livre n’est pas dans l’air du temps. Il a mieux à faire.